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Libération
Reportage

A Amiens, Manuel Valls s'engage à rétablir «l'ordre républicain»

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Le ministre de l'Intérieur a été pris à partie par des habitants des quartiers nord de la ville, qui dénoncent le comportement de la police.
Manuel Valls ce mardi dans la banlieue d'Amiens. (Pascal Rossignol / Reuters)
publié le 14 août 2012 à 20h02

Ne surtout pas se mettre dans les pas de Nicolas Sarkozy. Parler de dialogue. Eviter l’arrogance et la stigmatisation. Mais prôner la fermeté et condamner les violences. L’exercice était périlleux. Ce mardi, à Amiens, pour sa première sortie dans un quartier en proie à une flambée de violences depuis la fin du week-end, Manuel Valls marchait sur des œufs. Et cela se voyait. A peine sorti de sa voiture lors de son arrivée au Colvert, devant la mairie annexe des quartiers nord de la ville, le ministre de l’Intérieur a été bousculé, hué, parfois insulté. Quelques perles de sueurs ont perlé sur son front. Il n’a pas répondu.

La visite à pied du quartier qu'il devait faire pour constater les importants dégâts causés lors de la nuit de lundi à mardi a été annulée. La visite se fera en voiture et sous bonne escorte. Pas de conférence de presse en extérieur comme prévu. Pas non plus de dialogue impromptu avec les habitants.

Le ministre de l’Intérieur a reçu dans ces bâtiments administratifs bouclés par un cordon de gendarmes mobiles la famille du jeune Nadir, mort jeudi dernier dans un accident de moto, dont la cérémonie d’obsèques dimanche  soir s’est terminée par de violents heurts avec les forces de l’ordre, déclenchant les épisodes de violences qui ont suivi.

Colère

La mère et la sœur du jeune homme sont sorties de leur entretien avec le ministre auss