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TRIBUNE

Roms : une politique durable reste à construire

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Roms : la gauche face à ses contradictionsdossier
publié le 16 août 2012 à 21h46

Les Roms, c’est d’abord une histoire. L’histoire d’un peuple faite de déplacements et de persécutions depuis un siècle. L’histoire d’un peuple qui porte l’obligation de migrer, l’impossibilité de trouver un chez soi. Depuis 2008 et l’accession de la Roumanie et la Bulgarie à l’Union européenne, un espoir de les voir retrouver le droit commun et de pouvoir enfin s’établir était né. Pourtant, les «mesures transitoires» mises en place par les gouvernements européens n’ont pas permis d’en faire des citoyens comme les autres.

Contrairement aux autres Européens, les Roms ne peuvent pas aspirer à une vie meilleure que celle que leur offre leur pays d’origine, où ils sont victimes de discriminations profondes et sont confrontés à des conditions inacceptables. La vie des Roms, leurs conditions de vie, d’accès à l’emploi, à la santé, au travail : tout cela n’est donc pas seulement la charge d’un pays. Leur histoire est devenue notre histoire : une question européenne.

C’est dans le cadre de l’Union européenne que peut se définir le cadre institutionnel, social et économique pour leur offrir une vie meilleure et renouer ainsi avec la mission historique du rêve européen : celui de la paix pour tous. Mais ce rêve européen n’étant pas encore atteint, la France a le devoir et l’obligation d’y prendre toute sa part. Le gouvernement précédent s’en était détourné : au démantèlement des camps, il ajoutait des reconduites à la frontière sur le territoire même de l’Union européenne.

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