Enfermé depuis trois semaines dans un prisme sécuritaire, le débat autour de la situation des Roms va prolonger le Conseil des ministres de la rentrée, notamment sur le point crucial de l’emploi. A 15h30, Jean-Marc Ayrault recevra plusieurs ministres, dont ceux de l’Intérieur et du Logement, Manuel Valls et Cécile Duflot ; puis le Premier ministre entendra une demi-douzaine de membres du collectif Romeurope, avant de conclure cette réunion interministérielle par une nouvelle audition de Manuel Valls.
Spectaculaire et controversée jusque dans les rangs socialistes, la série de démantèlements de camps, début août, à Lille, Lyon et Paris, a fait un peu oublier que, pour les 15 000 Roms vivant en France (pour l’essentiel des Roumains appauvris par l’avènement d’une économie de marché dans les années 1990-2000), le travail est la priorité numéro 1. A l’image de tous les immigrés, comme l’a démontré une récente enquête du Haut Conseil à l’intégration (lire sur Libération.fr). Victimes des «mesures transitoires» adoptées par la France, et par d’autres pays européens lors de l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union européenne en 2007, les Roms ont toutes les peines du monde à trouver un emploi, ce qui bloque la chaîne de l’intégration (recherche de logement, inscription à l’école, obtention de soins, etc.).
Métiers. Ces mesures transitoires, qui doivent prendre fin le 31 décembre 2013, obligent par exemple un employeur souhaitant embaucher un Rom à payer