L’altitude n’adoucit pas les mœurs. Le vieux refuge du Goûter, le plus haut de France, installé sur l’itinéraire le plus fréquenté par les alpinistes du monde entier pour gravir le mont Blanc, devait céder la place, le 30 août, à un nouveau bâtiment construit à quelques dizaines de mètres en amont. Mais le torchon brûle entre la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM), gestionnaire du bâtiment, et le maire de Saint-Gervais, la commune à laquelle appartient le terrain. Et le nouveau refuge en fait les frais.
Quel est ce nouveau refuge ?
Piloté par la FFCAM et débuté en 2010, le chantier, à 3 835 mètres d’altitude, a constitué un défi humain et technologique. Le 3 août, avec seulement un mois de retard dû à la météo, architectes et maître d’œuvre ont livré les clés du refuge à la FFCAM. Un bâtiment ovoïde, à l’architecture futuriste et un modèle de haute qualité environnemental.
Pourquoi l’ouverture est-elle retardée ?
Dimanche, un début d’incendie s’est déclaré dans le bâtiment où seuls se trouvaient les gardiens. Un incident sans gravité, consécutif à un problème dans le circuit de refroidissement du système solaire thermique. Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais, responsable de la sécurité sur sa commune, prend un arrêté de fermeture, le temps qu’une commission de sécurité, diligentée par la préfecture de Haute-Savoie, vienne inspecter les lieux. L’ouverture, prévue le 30 août, est donc retardée… probablement à 2013