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Libération

A Nice, Estrosi sème sa zone de sécurité

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Ordre. Invoquant la hausse de la délinquance, le maire UMP envisage des rondes de vigiles privés.
publié le 23 août 2012 à 21h26

C'est un tableau apocalyptique de la sécurité à Nice (Alpes-Maritimes) qu'a dressé, hier, son député-maire (UMP), Christian Estrosi. Selon l'ancien ministre sarkozyste, actuellement en campagne pour la présidence de l'UMP, (lire page précédente), sa ville subirait une explosion de la délinquance depuis l'arrivée au pouvoir de François Hollande. «C'est le fruit de la politique irresponsable des socialistes, a-t-il estimé sur France Info. Quand vous expliquez qu'il va falloir, avant de contrôler untel ou untel, que le policier présente sa carte d'identité, que vous allez supprimer les peines planchers et la majorité pénale à 16 ans, c'est un signe formidable pour dire : "Allez-y, vous pouvez arracher le sac d'une dame âgée et lui casser le col du fémur dans la rue, vous pouvez vous attaquer aux bijouteries."»

Pour preuve, la recrudescence des vols à l’arrachée de colliers en or à Nice ou à Paris depuis mai, a argué le député-maire.

Pour appuyer sa démonstration, Christian Estrosi s'est lancé dans un hasardeux étalage statistique, en venant à comparer les chiffres niçois des atteintes aux personnes du seul mois de juillet 2012 avec ceux de l'ensemble de l'année 2011. Même erreur méthodologique sur les vols avec violence. Fort de ce raisonnement pourtant erroné, l'élu UMP a décidé de lancer une énième expérimentation dans sa ville, qu'il imagine comme un laboratoire des politiques de sécurité. Déçu que Manuel Valls n'ait pas retenu Nice dans sa