Menu
Libération

Les profs de primaire rappellent Hollande à ses devoirs

Article réservé aux abonnés
Embauche, grand débat sur l’éducation, semaine de quatre jours… les enseignants réclament des mesures concrètes.
publié le 23 août 2012 à 22h06

C'est très bien de faire des promesses. Mais encore faut-il les tenir. Le principal syndicat du primaire, le Snuipp-FSU, a lancé hier un aimable avertissement au gouvernement. L'école se trouve face à une véritable «opportunité», a déclaré son secrétaire général, Sébastien Sihr, «surtout ne la gâchons pas. Ça ne peut pas être un rendez-vous manqué». Et il a donné une première mesure de ses attentes : «Sur les 60 000 postes promis par François Hollande sur cinq ans, au moins 30 000 devraient aller au primaire dans le cadre de la priorité qui lui est accordée.»

Pour cette première rentrée scolaire de l’après-Sarkozy, le dirigeant syndical s’est livré à un jeu d’équilibre, entre notes d’espoir et discrètes pressions. Comme pour la plupart des syndicats enseignants, le départ de l’équipe précédente, accusée d’avoir mené une guerre contre l’école, a provoqué un immense soulagement. Mais il n’est pas question de se laisser endormir par des promesses ou de faire preuve d’une coupable naïveté.

«Promesses». Sébastien Sihr a donc parlé d'une «rentrée à deux visages». Elle va être encore «très difficile», car elle a été préparée par la droite, sous le signe de la réduction des effectifs. Alors que l'on attend 5 300 élèves en plus par rapport à l'an dernier, il y aura 4 700 enseignants en moins. Les 1 000 postes créés en urgence à cette rentrée par le gouvernement socialiste n'ont pu que limiter la casse.

L'école porte encore