Une situation sanitaire «insupportable». C'est ainsi que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a justifié l'évacuation lundi matin du camp de Roms situé à Evry, ville dont il était le maire jusqu'en juin dernier. Mais, selon les associations de soutien aux populations roms, les pouvoirs publics ont aussi leur part de responsabilité.
Rassemblées devant le parvis de la mairie tout comme les quelques quarante Roms venus protester contre leur évacuation et la destruction de leurs installations, les associations enragent. «Oui, c'est un bidonville», tranche Serge Guichard, président de l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roms et roumaines (ASEFRR), «mais si la mairie s'en inquiète, pourquoi n'a-t-elle pas installé de point d'eau ou de sanitaires ?», s'insurge-t-il.
Jean-Louis Loirat, vice-président de la délégation de l'Essonne du Secours catholique a peut-être une réponse : «Il est bien évident que la situation est insalubre. Le problème, c'est que les communes ont peur. En installant des poubelles, elles redoutent que davantage de gens ne viennent s'installer.» Du coup les populations sont laissées pour compte.
La proximité du RER : un danger ?
Le terrain sur lequel ont pris place il y a quatre mois les 72 Roms, se situe derrière un ancien hôpital, non loin de la voie de RER. L’accès n’est pas des plus aisés. Pour s’y rendre, il fau