D'ordinaire la rentrée des classes est une épreuve pour les gouvernements. Cette fois-ci, François Hollande l'attend avec l'impatience du bon élève qui trépigne. Après un été marqué par une montée des impatiences sociales et des inquiétudes sur le front de l'emploi, le chef de l'Etat espère regagner une partie de la confiance perdue dans l'opinion sur le terrain de l'éducation. La grande priorité de son quinquennat. Celui qui s'est proclamé «le président de la jeunesse» à la Bastille au soir de son élection compte bien se saisir du rituel de la rentrée pour répondre aux doutes qui commencent à s'exprimer sur son action, y compris dans ses propres rangs. Pas de meilleure occasion pour concrétiser le changement et affirmer sa détermination à tenir ses promesses. «L'éducation, c'est un secteur où on est à la hauteur des attentes. Et, vu le contexte, on peut en faire bénéficier l'ensemble du gouvernement», confie un proche du ministre de l'Education, Vincent Peillon.
Promotion. Un déploiement gouvernemental inédit dans les cours de récréation a donc été élaboré. Aujourd'hui, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, est à Bondy au Collège Jean-Zay avec Vincent Peillon. Lundi, c'est François Hollande lui-même qui visitera, toujours au côté de son ministre de l'Education, un collège réputé à la pointe de l'innovation pédagogique, en région parisienne. Enfin le 6 septembre, pour se poser en ministre du redressement éducatif Peillon a invité le minist