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Libération

AZF : une étude qui détonne

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Les circonstances de l'accident sont remises en cause par les experts d'un groupe... lui-même contesté car travaillant prochainement pour Total.
publié le 29 août 2012 à 18h31
(mis à jour le 29 août 2012 à 22h08)

A quelques semaines de l'arrêt que doit rendre la cour d'appel de Toulouse dans le procès AZF, une expertise, publiée dans le bimestriel Préventique Sécurité, éclaire d'un jour différent l'accident survenu le 21 septembre 2001. Cette étude, dévoilée mercredi par Sud Ouest, et réalisée par une équipe d'experts évoluant sous la coupe du polytechnicien Laurent Jacob, révèle l'existence d'une première explosion ayant vraisemblablement entraîné, celle, dévastatrice, du fameux hangar 221 d'AZF où était stocké le nitrate d'ammonium.

C’est sur les installations de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) jouxtant AZF, que se serait produite cette première déflagration. Selon les experts, elle découlerait d’une fuite de 10 tonnes d’ergol, le carburant des fusées, et aurait engendré une réaction en chaîne, réveillant notamment deux bombes britanniques de la Seconde Guerre mondiale enfouies sous AZF.

Reste à savoir ce qui a enflammé l’ergol, stocké à l'état liquide dans un réservoir. Là encore, l'équipe de Laurent Jacob avance une piste : des éclairs auraient été aperçus dans les heures précédant le drame. Ils émaneraient de poussières polluantes d’engrais déposées sur la ligne à haute tensio