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Libération

AZF : la piste de l’explosion en chaîne

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Expertise . Le scénario dela revue «Préventique» paraît un mois avant la décision de la cour d’appel de Toulouse.
publié le 29 août 2012 à 21h16

Plus de dix ans après la catastrophe d'AZF, la guerre des thèses reprend. Une expertise révélée hier par Sud Ouest remet en cause la thèse officielle de l'accident chimique, selon laquelle l'usine AZF aurait été soufflée par l'explosion d'un stock de 300 tonnes de nitrate d'ammonium. La catastrophe avait tué 31 personnes à Toulouse le 21 septembre 2001.

Séisme. Le scénario repris par Sud Ouest repose sur une fuite d'ergol, le carburant des fusées, sur le site voisin de la Société nationale des poudres et des explosifs (SNPE). Le rapport produit par la revue Préventique, spécialisée dans le management du risque, décrit une réaction en chaîne : une explosion à la SNPE aurait provoqué une déflagration suivie d'un séisme. Les vibrations auraient à leur tour déclenché l'explosion de deux bombes dormantes issues de la Seconde Guerre mondiale et enfouies sous l'usine AZF. Par ailleurs, les auteurs évoquent la piste terroriste, quelques jours après l'attentat du World Trade Center. Selon eux, la SNPE aurait fait avant la catastrophe l'objet de menaces connues des services de renseignement.

Hasard du calendrier ? La cour d’appel de Toulouse, qui rendra son arrêt le 24 septembre, devra infirmer ou confirmer la relaxe au bénéfice du doute prononcée en 2009 au procès en première instance, à l’égard de l’ex-directeur de l’usine et de la société Grande Paroisse, filiale de Total. Le tribunal estimait ne pas avoir la preuve que deux produits incomp