Le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, s'est dit «alarmé» mercredi par la situation de la France en cette rentrée, a annoncé une mobilisation en octobre pour la défense de l'industrie et demandé au gouvernement de «trancher» entre les demandes du Medef et celles des salariés.
«Il y a une forme d'alarme de notre point de vue sur la situation économique et sociale», a affirmé Bernard Thibault dans un entretienau lendemain d'une réunion des Fédérations et des Unions départementales.
«Depuis la conférence sociale» de juillet «il y a une forte détérioration de la situation», a estimé le numéro un de la CGT. «On a eu beaucoup de témoignages alarmants sur les perspectives d'emploi dans plusieurs départements, faisant état de projets de restructurations, de suppressions d'emplois ou un ralentissement d'activité».
«La liste d'entreprises réduisant leur potentiel de production est considérable», a relevé Bernard Thibault, ce qui «confirme notre regret qu'à la conférence sociale il n'y a ait pas eu d'autres annonces du gouvernement pour faire face à l'urgence en matière d'emploi». «Il faut que le gouvernement prenne la mesure de l'urgence et des attentes», a-t-il prévenu.
«Le mécontentement était fort et a provoqué un changement de président de la République. Il est normal qu'il y ait une impatience importante, vu la dégradation de la situation», a-t-il jugé.
Alors que l'université d'été du