Ils rêvent d’une école plus juste qui ne laisserait personne au bord de la route, plus attentive à chaque élève, moins stressante… Alors que leurs enfants retournent aujourd’hui en classe, les parents nourrissent des attentes toujours plus grandes à l’égard de l’école où, selon eux, se joue une bonne partie du sort de leurs rejetons. La priorité donnée à la jeunesse par François Hollande et la promesse d’une refondation de l’école ont relancé des espoirs, mesurés mais tenaces.
Après les vagues de suppressions de postes sarkozystes, les parents interrogés par Libération attendent d'abord des signes concrets d'amélioration. «La priorité, c'est déjà avoir des remplaçants, explique Catherine Charmet, du collectif Ecoles en danger à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Chez nous, il y a une forte concentration d'élèves en difficulté, et je crois que ça use les profs. Mais faute de remplaçants, les CP et CE1 ont eu au total l'an dernier plus d'un mois de cours non remplacés.»
«Pénurie». La réforme de la formation des enseignants a parachuté des débutants dans les classes. Et cela inquiète les parents. «Il faut un professeur formé face à chaque élève, c'est-à-dire qui a fait des stages, et pas quelqu'un qui sort de la fac comme on en voit dans le 93 [les jeunes profs sont affectés en priorité dans l'académie de Créteil, peu demandée, ndlr]», insiste Catherine Charmet. L'an dernier, un petit Sénégalais de 7 ans a débarqué dans l'école de