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Libération

L’instruction civique fête ses 130 ans

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Des cours de morale chers à Jules Ferry à l’éducation à la citoyenneté, la discipline n’a jamais déserté l’école.
publié le 4 septembre 2012 à 20h56

Cours de morale, instruction civique, éducation civique et morale, éducation à la citoyenneté… Depuis sa création, l’école de Jules Ferry a fait se succéder les intitulés pour désigner une matière qui n’a cessé d’osciller entre la morale individuelle, l’apprentissage de règles collectives et la préparation du futur citoyen.

C'est Jules Ferry qui, en rendant l'école primaire laïque et obligatoire de 6 à 13 ans, a introduit en 1882 l'instruction morale et civique (1). Jusqu'alors dans les écoles en grande majorité catholiques, on dispensait de l'instruction religieuse. Or il ne s'agit plus de former de «bons chrétiens», mais des citoyens éclairés défendant les idéaux et les valeurs de la République, la dignité de l'homme, la solidarité, les libertés fondamentales acquises sous la Révolution, la primauté de la raison, le refus des dogmes…

Vichy. Les programmes de 1882 établissent une distinction. En primaire, les enfants ont de l'instruction morale - dictées avec des héros positifs et patriotes, études de préceptes et de maximes. L'instruction civique est réservée au cours moyen et au cours supérieur (qui deviendra le secondaire). On y étudie les institutions du pays, les principes de 1789, des notions de droit…

En 1923, les programmes du secondaire sont réformés. L’instruction civique est réservée aux plus grands, du cours supérieur. La plupart du temps, elle est rattachée à l’histoire mais cela peut être aussi la géographie, le droit, l’économie politiq