Des paquets de cigarettes sans couleurs, logo ni image de marque, mais avec des photos choc plus grandes : le projet, à l'étude à Bruxelles et soutenu par la France, inquiète les buralistes qui craignent une hausse de la contrefaçon et organisent jeudi des actions symboliques.
Dans chaque département, au moins un buraliste recouvrira à la mi-journée «ses linéaires de paquets de cigarettes d'un drap blanc pour montrer ce que pourraient devenir nos commerces, pour démontrer l'absurdité des mesures» si le projet aboutit, explique le patron des buralistes, Pascal Montredon.
Car le projet de Bruxelles ne porte pas seulement sur la mise en place de paquets uniformes, mais aussi sur la disparition des linéaires dans les magasins, c’est-à-dire l’obligation de cacher les produits en vente.
Pour les anti-tabac, ces paquets neutres et la disparition des étals vise à «supprimer toute forme de publicité», à la fois sur l'emballage et sur le lieu de vente, explique Emmanuelle Béguinot, directrice du Comité national contre le tabagisme (CNCT). «Il n'y a pas que des fumeurs qui vont dans les bureaux de tabac, il y a beaucoup de jeunes», insiste-t-elle, or c'est le seul lieu qui échappe à la loi interdisant toute publicité pour le tabac.
Les paquets uniformes permettraient aussi de «mieux mettre en valeur les messages de santé». Ceux-ci représentent 40% du recto (message écrit) et du verso (photo choc) des paquets, mais pourraient être largement agrandis.
L’Aus