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Libération

Polémique sur la procédure des experts

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Les gendarmes ont attendu huit heures avant de pénétrer dans la voiture où se trouvait la fillette.
publié le 6 septembre 2012 à 22h36

Les huit heures qui se sont écoulées entre le massacre de la famille britannique à Chevaline (Haute-Savoie), mercredi avant 16 heures, et la découverte - vers minuit - de la fillette de 4 ans cachée sous les jupes de sa mère morte dans la BMW, ont suscité hier interrogations et polémique. «On avait pour consigne de ne pas entrer dans le véhicule pour ne pas modifier le positionnement des corps», a expliqué le lieutenant-colonel Benoît Vinnemann, qui commande la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry. «Les pompiers, les techniciens, les médecins ont regardé dans la voiture par des trous à travers les vitres mais ils n'ont pas vu la petite. La gamine, terrorisée, n'a jamais bougé.» La scène de crime - l'habitacle de la voiture - a été «gelée», interdite de toute approche, pour préserver les indices en attendant les spécialistes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (l'IRCGN), basés à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Les premiers intervenants n'ont pas osé ouvrir les portières, de peur que les vitres, étoilées et fissurées par les projectiles, volent en éclats. Ce qui aurait empêché les experts en balistique de calculer les «trajectoires de tirs» et d'effectuer une modélisation en 3D de la scène de crime.

«Loupé». Ce raté a été stigmatisé par le second syndicat d'officiers de police, Synergie, qui a incendié les militaires et posé une question qui paraît de bon sens : «Pourquoi