Jean-Marc Ayrault a promis jeudi la fin de «l'inertie» à Marseille, gangrenée par des règlements de compte, avec l'envoi de renforts policiers, une réforme administrative pour développer l'agglomération et un accueil plus précoce à l'école dans les zones prioritaires.
Entouré d'une quinzaine de ministres, le chef du gouvernement a présenté à l'issue d'un comité interministériel un plan global d'action destiné à «sortir Marseille de ses difficultés». «Trop d'inertie a duré», a-t-il déploré.
«Le destin de l'agglomération marseillaise est une question d'intérêt national», a lancé le Premier ministre, convaincu que l'agglomération avait «des atouts extraordinaires», même si la sécurité s'y est dégradée dans certains quartiers, sur fond de trafics de drogue.
Pour faire face à cette situation, M. Ayrault, qui se rendra à Marseille lundi et mardi pour rencontrer des acteurs de terrain, a annoncé l'envoi de 205 policiers et gendarmes afin de lutter contre une délinquance qui «prend de nouveaux contours toujours plus violents».
«Une zone de sécurité prioritaire a déjà été décidée pour les quartiers nord. Une nouvelle le sera pour les quartiers du sud de la ville qui sera engagée dès le début de l'année prochaine», a promis M. Ayrault.
Pour lutter contre l'économie souterraine, les douanes et les services fiscaux seront mobilisés pour «lutter contre certaines situations, y compris patrimoniales, qui montrent qu'à l'évidence certaine