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Libération

Ayrault en visite pour réduire le fossé phocéen

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Le Premier ministre promeut une «métropole» marseillaise.
publié le 10 septembre 2012 à 21h26

C'est un peu le service après-vente. Quatre jours après le comité interministériel exclusivement consacré à la situation de Marseille, Jean-Marc Ayrault est arrivé hier dans la cité phocéenne pour y passer deux jours, durée très inhabituelle pour un Premier ministre en déplacement en métropole. Il veut rencontrer les élus, une partie des partenaires sociaux, des membres de la société civile, tous «les acteurs du redressement» de cette agglomération enlisée, pour les convaincre, expliquait-il hier, qu'il y a là «un énorme défi à relever». Devenir une «métropole européenne, méditerranéenne […], puissante».

Le Premier ministre a visiblement compris que la solidarité nationale n'entraîne pas mécaniquement la solidarité régionale. Les égoïsmes ont la peau dure sur les bords de la Méditerranée. La plupart des élus non marseillais refusent l'idée d'une métropole (et des ressources) partagées avec la cité phocéenne. Après s'être entretenu hier matin avec les grands élus marseillais, le chef du gouvernement confiait qu'il voulait vaincre «les paralysies, les jeux personnels», les «inerties», les «blocages». Et ils ne manquent pas.

Ce matin, Ayrault entre dans le dur. Après avoir inauguré le mémorial du camp de déportation des Milles, puis rencontré parlementaires et acteurs de la société civile, il doit recevoir (toujours à Marseille) les présidents des communautés de communes extérieures à Marseille. De droite comme de gauche, c