Bucarest et Paris se penchent mercredi et jeudi sur le sort des milliers de Roms roumains qui vivent en France, souvent dans des camps illégaux, une question délicate que les deux pays peinent depuis plusieurs années à résoudre.
Les ministres français de l’Intérieur, Manuel Valls, et délégué aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve, attendus dans la capitale roumaine en milieu d’après-midi, s’entretiendront notamment avec le président Traian Basescu et le Premier ministre Victor Ponta.
Cette visite a lieu alors que Paris fait face à des critiques de la part d’ONG de défense des Roms et des Nations unies pour sa politique de démantèlement forcé de camps, entamé par l’ex-président de droite Nicolas Sarkozy et poursuivie par le nouveau gouvernement socialiste.
Manuel Valls soutient que la France «ne peut pas accueillir toute la misère d'Europe». Avec environ 15 000 Roms roumains et bulgares, elle est toutefois loin d'être le premier pays d'accueil de ces populations, l'Espagne et l'Italie étant les destinations les plus prisées, selon les études sur ce phénomène.
Un accord-cadre entre l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) et les ministères de l’Intérieur et du Travail pour la mise en oeuvre, à titre expérimental, d’une aide à la réinsertion des Roms rentrés de France, sera signé à Bucarest.
Même si, selon Paris, la Roumanie a fait des «progrès conséquents» de coopération policière, avec un dispositif de dix officiers de liaison déployés e