Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a indiqué jeudi réfléchir à une réforme du système de l'aide au retour, offerte notamment aux Roms qui rentrent dans leur pays d'origine, reconnaissant qu'elle avait «un certain nombre d'effets pervers». «Nous allons travailler sur la question de l'aide au retour (...) Nous le ferons tranquillement», a déclaré le ministre de l'Intérieur devant les sénateurs, en réponse à une question sur sa politique envers les Roms.
Cette aide a «incontestablement un certain nombre d'effets pervers», a ajouté Manuel Valls, sans donner plus de détails.
Manuel Valls rentrait tout juste de Bucarest où il s'est rendu avec le ministre délégué aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve, pour discuter de la question rom avec les autorités roumaines.
Cette aide financière au retour volontaire dans leur pays d’origine (300 euros par adulte et 100 euros par enfant mineur) est versée aux étrangers ayant la nationalité d’un Etat membre de l’Union européenne, comme les Roms, présents en France depuis plus de trois mois et en situation de dénuement ou de grande précarité, qu’ils soient en situation irrégulière ou non. De nombreuses ONG estiment le dispositif inefficace et coûteux pour la France.
Selon Médecins du Monde, notamment, la population rom en France - 15 à 20 000 personnes - reste constante car les expulsés revi