De passage vendredi à Lyon, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, ne s'est pas rendu au commissariat de Vénissieux (Rhône), théâtre d'une nouvelle affaire de corruption. Des faits «particulièrement graves», a-t-il commenté. Près d'un an après l'affaire Neyret, ex-numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, mis en examen pour corruption, trafic international de stupéfiants et blanchiment d'argent, et révoqué le 7 septembre par ce même Manuel Valls, la police lyonnaise est secouée par un nouveau scandale.
Jeudi, 13 personnes, dont 7 policiers, ont été mises en examen pour «corruption passive par personne dépositaire de l'autorité publique». Quatre ont été placées en détention provisoire. Certaines sont également poursuivies pour «trafic d'influence», «violation du secret professionnel», «destruction d'objets par personne concourant à la manifestation de la vérité» ou encore «détournement de finalités de données informatiques», selon une source judiciaire citée par l'AFP. Les fonctionnaires de police - auxquels s'ajoutent deux délégués du procureur, dont un ex-garde du corps de Charles Hernu, ancien maire de Villeurbanne et ministre de la Défense de François Mitterrand - sont soupçonnés d'avoir rendu des services à quatre frères habitant à Vénissieux. Plusieurs d'entre eux sont impliqués dans différents trafics.
Tombeau ouvert. Pour Marc Cimamonti, procureur de la République du Rhône, «c'est une affaire