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Libération

Vincent Peillon cultive sa réforme de l’école

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Éducation . Le ministre, qui a lancé début juillet une vaste concertation, veut accélérer les débats.
publié le 14 septembre 2012 à 22h26

Pour refonder l’école, Vincent Peillon vit à cent à l’heure. A 3 h 30 du matin jeudi, il était encore à l’Assemblée nationale pour assister, aux côtés des autres ministres concernés, au vote de la loi sur les emplois d’avenir. A 10 heures, il débarquait, plutôt frais et dispos, au lycée Voltaire d’Orléans, pour participer à un débat sur la refondation de l’école, l’une des grandes œuvres annoncées du quinquennat Hollande.

«Comme disait mon maître Jean Jaurès : il faut être à la fois philosophe et praticien !» Egal à lui-même, pédagogue et un brin grandiloquent, le ministre de l'Education a d'abord écouté les participants - une centaine de profs, d'élus locaux, de responsables de CFA (centres de formation des apprentis)… - qui planchaient sur la lutte contre le décrochage scolaire. Puis, concluant la réunion, il a appelé «à dépasser les vieilles querelles pour réformer en profondeur».

Antagonisme. Le ministre faisait allusion aux bisbilles sur le «socle commun» (la liste des connaissances et des compétences que l'élève doit acquérir, et qui divise les syndicats) et au vieil antagonisme entre lycées professionnels et CFA. Les premiers accusent les seconds de sacrifier la culture générale des élèves, les seconds reprochent aux premiers de mal les préparer à l'emploi. «Des débats quasi théologiques monopolisent l'attention de la communauté éducative et laissent un peu pantois à l'extérieur», a regretté le ministre.

Vincent Peillon, qui a