La cour d’appel de Paris se prononce lundi sur la validité de l’enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi, contestée par Ziad Takieddine, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, tous trois mis en examen.
Pour l’essentiel, les trois hommes mettent en cause le travail des juges, estimant qu’ils ont travaillé pendant plusieurs semaines «hors saisine», en dehors du champ de leurs investigations.
L’affaire avait été examinée par la chambre de l’instruction le 11 juin. Les avocats des trois hommes mis en examen demandaient par conséquent la levée de la mise en examen de leurs clients et l’annulation de l’enquête.
Le parquet général a préconisé le rejet de leurs requêtes, estimant au contraire que les juges ont soigneusement explicité les raisons de leurs investigations et que celles-ci s’inscrivent dans le champ de leur saisine.
Ziad Takieddine est soupçonné d’avoir été imposé, avec un autre intermédiaire, Abdul-Rahman El Assir, à la dernière minute par le cabinet de François Léotard, alors ministre de la Défense, dans la conclusion de contrats d’armements avec le Pakistan (Agosta) et l’Arabie saoudite (Sawari II) en 1995.
Il a été mis en examen, notamment pour recel d’abus de biens sociaux aggravé, par les juges qui cherchent à savoir si les commissions versées dans le cadre de ces contrats ont pu alimenter, via des rétrocommissions, la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.
Ziad Takieddine a également été mis en examen pour blanchiment de fonds aggravé, procédure éga