Le conseil des ministres examinera fin septembre, six mois après les tueries de Mohamed Merah, un projet de loi antiterroriste, visant les Français partant s’entraîner au jihad, notamment en Afghanistan et au Pakistan, a annoncé dimanche l’Intérieur.
«A travers internet, à travers des déplacements dans des pays comme l'Afghanistan ou le Pakistan, il y a des jeunes dans nos propres quartiers qui peuvent être touchés par cette idéologie de la haine», avait auparavant mis en garde sur France 2 le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Ce texte permettra de juger en France, à leur retour, les Français «qui se livrent à des actes de terrorisme à l'étranger ou qui vont à l'étranger, notamment en zone afghano-pakistanaise, pour se former au terrorisme dans des camps d'entraînement dans le but de revenir en France», a expliqué à l'AFP une source proche du dossier.
Même si l'incrimination d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste offre une grande latitude de poursuites, certains «passaient entre les mailles du filet», explique-t-on. Cette disposition s'inscrit dans la même logique que celle qui permet de poursuivre et juger en France des ressortissants français ayant commis des actes de pédophilie hors des frontières.
S'ils y semblent aujourd'hui moins nombreux, les services estiment que plusieurs dizaines de Français se sont rendus dans les zones tribales frontalières entre l'Afghanistan et le Pakistan pour combattre ou s'entraî