Les autorités redoutent que ce vendredi, jour de prières des musulmans, soit l'occasion, en France et à l'étranger, d'un appel accru à la mobilisation contre le filmInnocence of Muslims, voire contre les caricatures de Mahomet publiées mercredi par Charlie Hebdo. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a annoncé «la lecture d'un message» d'apaisement sur son lieu de culte. Un représentant du Conseil français du culte musulman (CFCM) expliquait hier qu'«il n'y aura pas de message commun» du CFCM parce qu'il y a «des prêches en français et en arabe», mais qu'«un vade-mecum contenant des éléments de réflexion» pourrait être adressé aux imams. Le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, qui a appelé à «ne pas tomber dans le piège» d'une révolte, demande aux imams de la région d'expliquer «la vie du prophète de l'islam alors qu'il était lui-même soumis à des situations identiques».
L'intellectuel Tariq Ramadan a estimé qu'il ne faut «absolument pas manifester» et qu'il appartient aux «leaders d'organisations musulmanes de dire avec force ceci : même si notre cœur est blessé, notre intelligence doit avoir la dignité de ne pas répondre et de regarder au-delà».
Par précaution, les ambassades, consulats et écoles françaises seront fermées aujourd’hui dans une vingtaine de pays musulmans, notamment en Tunisie après les violences anti-américaines de vendredi dernier.
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