Fin de l'enquête. Les principaux protagonistes ont été interrogés. Et le dossier se trouve aujourd'hui sur le bureau du procureur de Lille, Frédéric Fèvre. Il lui appartient maintenant de décider des suites à donner à l'enquête préliminaire ouverte en mai (Libération du 22 mai) pour des «faits susceptibles de revêtir la qualification de viol en réunion» contre Dominique Strauss-Kahn. «Nous pouvons juste confirmer que le dossier sur le viol en réunion est bien retourné au parquet, a commenté hier le bureau du procureur de Lille, confirmant une information du Figaro. Mais il est en cours d'analyse et aucune suite - classement ou poursuites - n'a jusqu'à présent été donnée.» Le procureur peut considérer que les faits ne sont pas assez étayés et circonstanciés et mettre fin à la procédure. Il peut aussi décider d'ouvrir une information judiciaire. Un juge d'instruction sera alors chargé d'orienter les investigations débutées par la police judiciaire, qui travaillait jusqu'à présent sous la houlette du procureur. «Tout est possible, le procureur n'a pas pris sa décision, confiait hier à Libération une source judiciaire. DSK n'est pas forcément sorti d'affaire dans ce dossier.»
Véhément. Cette enquête préliminaire avait été déclenchée en marge de l'affaire du Carlton, après le témoignage d'une escort-girl belge, surnommée Marion. Entendue en décembre 2011 par les enquêteurs en charge du dossier