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Vincent Peillon, professeur de recrutement

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40 000 nouveaux enseignants en 2013 ? Un défi pour un secteur déconsidéré chez les jeunes et qui peine à trouver des candidats au niveau.
Vincent Peillon à l'université d'été du PS, à La Rochelle, le 28 août 2010. (Photo Stéphane Mahé. Reuters)
publié le 26 septembre 2012 à 21h47

C’est bien d’annoncer le recrutement de milliers de profs après la saignée opérée sous Nicolas Sarkozy. Mais encore faut-il savoir où trouver les candidats. C’est l’équation face à laquelle se trouve aujourd’hui Vincent Peillon. Le ministre de l’Education nationale veut recruter près de 40 000 enseignants en 2013. Or, ces dernières années, des postes n’ont déjà pas pu être pourvus faute de candidats. L’exercice s’annonce périlleux.

Y a-t-il une crise des vocations ?

«Il n'y a pas de crise des vocations, assure Vincent Peillon, mais une crise de recrutements.» Le ministre, ancien prof de philo, veut y croire : la passion d'enseigner est la même qu'hier au sein de la jeunesse. Mais, estime-t-il, les étudiants tentés par le professorat s'en sont détournés à cause de la politique menée sous Nicolas Sarkozy qui a sapé l'image du métier.

Vincent Peillon avance trois grandes raisons à une désaffection qu’il juge passagère. D’abord, les coupes dans les effectifs - 80 000 au total depuis 2007 - ont découragé les prétendants, convaincus qu’avec un nombre de postes aussi réduit, les concours devenaient trop durs. Ensuite, la réforme de la formation, avec la suppression de l’année en alternance, a eu un impact très négatif. Les profs