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Interview

Samia Ghali : «J’ai fait mon travail de maire» à Marseille

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L'élue socialiste revient sur l'évacuation forcée d'un campement rom par les habitants du quartier, jeudi soir. Et dément cautionner ce genre d'action.
Samia Ghali, le 19 mai 2009 à Marseille. Les décombres du campement rom, le 28 septembre 2012. (Photos Reuters )
publié le 28 septembre 2012 à 20h06

La sénatrice socialiste Samia Ghali, maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille, revient sur l'évacuation contrainte par les riverains d'un camp de Roms installé dans son secteur, jeudi soir.

Comment qualifiez-vous ce qui s’est passé dans la cité des Créneaux jeudi soir ?

Pour moi, c'est un déménagement, pas une expulsion. Le départ des Roms s'est passé plutôt calmement, même si ce n'était pas aux habitants de le provoquer.

Vous dites avoir reçu des riverains «excédés» jeudi matin. Vous ont-ils prévenue de leurs intentions ?

Absolument pas. S’ils m’avaient dit qu’ils voulaient en arriver là, j’aurais essayé de les en dissuader, et j’aurais prévenu la police [les forces de l’ordre sont finalement arrivées sur les lieux au début de l'évacuation, prévenues par un riverain et un membre de la communauté rom, ndlr]. A chaque fois que les habitants de mon quartier veulent aller voir les campements roms, je les accompagne avec la police.

Vous estimez avoir fait ce qui est en votre pouvoir ?

Tout à fait. J'ai prévenu la police nationale de l'arrivée des Roms sur ce terrain dès lundi. Ensuite, c'est à elle de communiquer l'information à la préfecture. J'ai également contacté le bailleur, qui a déposé plainte contre l'occupation illégale. Il faut savoir que la