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Libération

Abdelkader Merah, l’aîné qui joue au dupe

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L'affaire Merahdossier
Mis en examen pour complicité, le grand frère assure sans convaincre qu’il a été «trompé» par Mohamed.
publié le 1er octobre 2012 à 22h06

Abdelkader Merah, 30 ans, s'est-il rendu complice des sept assassinats terroristes commis par son «petit frère» ? Les enquêteurs et les juges détiennent la preuve que Mohamed Merah, 23 ans, a exécuté tout seul le premier militaire à Toulouse, les deux parachutistes de Montauban et les quatre victimes juives de l'école Ozar-Hatorah. Les images filmées par la caméra de l'établissement et par le tueur lui-même avec la grand angle G.Pro sanglée sur son torse, montrent en effet un unique tireur sur les scènes de crime. Et les multiples témoins ne voient qu'un homme en tenue foncée et casque de moto s'enfuir sur un scooter T.Max, noir au début, blanc à la fin. Mais les juges qui ont mis en examen Abdelkader Merah pour «complicité d'assassinats et tentatives» ont la conviction qu'il a pu se rendre complice «en provoquant au crime» et en «fournissant de l'aide et des moyens matériels» comme le vol du scooter T.Max ayant permis à son frère Mohamed de les commettre.

«Cagoule». Les magistrats disposent du témoignage du gérant du cybercafé, place Schuman à Toulouse, d'où deux appels ont été passés à Imad Ibn Ziaten le 11 mars à 13 h 09 et 13 h 16 pour lui fixer un rendez-vous au prétexte d'acheter sa moto. Or, sur les planches photos, le patron de ce taxiphone ne reconnaît pas Mohamed Merah mais son frère Abdelkader, lequel jure ses grands dieux que le témoin se trompe : «C'est normal qu'il ne le reconnaisse pas car sur les photos