Ils ne croyaient pas «en la justice des hommes». La famille Villiers, soudée derrière Guillaume, 34 ans, accusé de viol par son frère Laurent, 28 ans, l'avait dit. Cette «justice terrestre», hier, est pourtant allée dans leur sens. Déclarant qu'elle non plus ne s'estimait pas compétente pour juger des affaires de cette famille, fleuron de l'aristocratie catholique vendéenne. Une énième étape, sans doute pas la dernière, dans le duel juridique qui oppose depuis 2006 les deux fils de Philippe de Villiers.
«Criminel». Dans son arrêt, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon rejette la possibilité d'un procès aux assises. Les juges reconnaissent pourtant l'existence «d'éléments» qui «méritent d'être approfondis». D'abord, le mail envoyé par Guillaume à Laurent en 2006, où il se décrit en «criminel conscient» : «Ce que tu as subi par moi est grave […]. J'ai bien subi également les gestes d'un garçon.» Ensuite, le fait que Laurent se soit confié à huit témoins à des époques diverses. Décrivant des sodomies et fellations qu'il aurait subies entre l'âge de 10 et 13 ans. Enfin, des conversations enregistrées, notamment celle où don Louis Hervé, confesseur de Laurent, reconnaît que ce dernier, en 2000, lui a «parlé de fellations» imposées.
Les juges soulignent aussi «les contacts pris avec les témoins» par les soutiens de Guillaume de Villiers et «les suggestions qui leur