L’ex-patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini a expliqué à un juge antiterroriste que Mohamed Merah, le tueur de Toulouse, incarnait à ses yeux la nouvelle stratégie d’Al Qaeda, celle d’individus isolés se fondant dans la masse avant de frapper.
«Mohamed Merah n'a jamais présenté le même profil que les autres apprentis terroristes» que la DCRI avait à «traiter», a déclaré le 25 septembre l'ex-chef du renseignement intérieur, Bernard Squarcini à l'un des juges d'instruction chargé de l'enquête, selon son PV consulté par l'AFP.
A lire aussi : «Merah, des erreurs en série»
Selon lui «c'est dans ce concept de djihadisme isolé que s'inscrit le parcours de Mohamed Merah, solitaire et spontané dans l'exécution mais pas dans l'inspiration idéologique». Devant Christophe Teissier, l'ancien patron de la DCRI a estimé que l'«apprentissage» de Merah correspondait «aux nouvelles techniques opérationnelles» d'Al Qaeda, qui privilégie «la voie du loup solitaire».
Selon Bernard Squarcini, qui a défendu la thèse du «loup solitaire» dès le lendemain des meurtres, Mohamed Merah a «volontairement adopté une attitude basée sur la ruse, sur la volonté de donner des gages à son entourage et au service» de la DCRI.
«Il a volontairement patiemment attendu le moment opportun de façon spontanée et san