«En entrant dans l'amphithéâtre, je me suis presque demandé si l'on n'avait pas délocalisé le Conseil des ministres» : François Hollande était plutôt guilleret, hier, en attaquant son discours sur «l'école du futur» à la Sorbonne. Face à lui, la quasi-totalité du gouvernement avait pris place au premier rang. Preuve s'il en était besoin de la priorité donnée durant ce quinquennat à la jeunesse et à l'école.
Base. François Hollande venait recevoir en grande pompe le rapport issu de la concertation menée sur l'école - deux mois de discussions, 800 participants (syndicalistes, experts, élus, etc.) et 8 000 contribution d'internautes. Le texte servira de base pour la loi d'orientation et de programmation qui sera présentée avant la fin de l'année en conseil des ministres et soumise au vote de l'Assemblée nationale début 2013.
Avant les arbitrages du ministre de l'Education, Vincent Peillon, prévus jeudi, le chef de l'Etat a dessiné les contours de cette école «refondée», qu'il conçoit comme l'une des grandes œuvres de son mandat. Il a aussi voulu redire que, malgré les problèmes économiques qui s'accumulent - un chômage qui ne cesse de grimper, une croissance résolument en berne, des Français qui doutent et souvent désespèrent -, il tiendrait sa promesse de redonner à l'éducation la place qu'elle avait perdue, au fil des suppressions de postes (80 000 sous Nicolas Sarkozy) et des attaques contre les enseignants. «L'école est le lieu même où se prépare