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«Raccourcir les journées d'école est source d’inégalités»

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Des candidats au baccalauréat, à Strasbourg, le 18 juin. (REUTERS)
publié le 9 octobre 2012 à 21h36
(mis à jour le 10 octobre 2012 à 15h07)

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«Raccourcir les journées est source d’inégalités»

Isabelle Legrand-Bouvaist est enseignante au lycée agricole de la Côte-Saint-André, en Isère. Elle a deux enfants, un en CM2, l’autre en cinquième.

«Mes enfants ont connu les deux systèmes, le mercredi matin avec école et le mercredi matin sans école, et je n’ai pas vraiment vu de différence. Je ne travaillais pas le mercredi matin, mais mon enfant était debout comme d’habitude parce qu’il était réglé sur l’heure du lever des autres jours de la semaine. Beaucoup de parents sont de toute façon obligés de préparer leurs enfants le mercredi pour les faire garder, même s’ils ne vont pas à l’école. Les miens n’étaient pas plus fatigués avec le mercredi matin à l’école. Ils l’étaient peut-être même moins, car la pression scolaire était moins forte sur les journées de cours.

«Là, mes enfants n’ont pas cours le mercredi matin mais je les trouve très excités le soir les autres jours de la semaine, parce que les journées sont très denses à l’école. Après, je suis contre le fait de les raccourcir, cela signifie que l’Etat se désengage et refile le bébé aux mairies. Or, toutes les mairies n’auront pas les moyens financiers de proposer les mêmes services ; ce qui est source d’inégalités entre les familles.

«Les devoirs effectués à l’école, en revanche, oui, cela peut résoudre certaines inégalités, notamment pour les parents qui ne sont pas en capacité d’aider leurs enfants. Dans mon cas, cela me soulagerait aussi. Je suis