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Libération
Reportage

A Saint-Ouen, le trouble persiste dans la zone de sécurité prioritaire

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Dans la première ville à en avoir bénéficié, le nouveau dispositif de Manuel Valls, en place depuis un mois, n'a pas encore produit d'effets concrets, au désespoir des habitants.
publié le 11 octobre 2012 à 18h27

L'agression d'une mère de famille de 42 ans, lundi 8 octobre, n'est pas le premier fait de violences depuis la mise en place de la Zone de sécurité prioritaire à Saint-Ouen (Seine Saint-Denis), commune de 40 000 habitants en proie au trafic de drogue, notamment de cannabis. Mais il fait réagir : mercredi 10 octobre, un des deux jeunes hommes soupçonnés d'avoir lancé un sac en flammes sur une habitante de Saint-Ouen a été déféré au parquet de Bobigny, avant que le parquet n'ouvre une information judiciaire pour «dégradations par incendie» et «violences volontaires commises en réunion». La victime était impliquée dans la lutte contre le trafic de drogue dans son quartier. Néanmoins, elle a choisi de ne pas porter plainte à la suite de son intimidation dans la cité Soubise où elle réside.

C'est dans cette cité que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait débuté son déplacement à Saint-Ouen le 11 septembre, après qu'une importante saisie d'armes, de drogue et d'argent y avait eu lieu. Il venait annoncer la création de quinze Zones de sécurité prioritaire dans tout le pays, promesse de campagne de François Hollande. L'objectif ? Une action de «sécurité renforcée, sur un territoire caractérisé par une dé