Attentat contre une épicerie casher de Sarcelles, filière jihadiste en Syrie et projet de fabrication de bombes contre des «cibles» inconnues, sept membres présumés de la «cellule islamiste» armée, démantelée ce week-end, ont été mis en examen, hier, par des juges antiterroristes. Le parquet a requis leur incarcération. Jérémy Louis-Sidney, 33 ans, apparu au départ comme le suspect numéro 1, a été tué lors de son arrestation, samedi à Strasbourg.
Depuis la découverte dans le box de Jérémie Bailly, 25 ans, à Torcy (Seine-et-Marne) de produits pour confectionner des bombes, le procureur de la République de Paris, François Molins, le charge à bloc : «Le noyau dur de cette cellule semble plus centré autour de Jérémie Bailly que de Jérémy Louis-Sidney.» Cinq autres personnes ont été remises en liberté. Certaines ont été qualifiées «d'interpellations fortuites» par le procureur, comme la seconde épouse religieuse de Louis-Sidney, un homme ayant hébergé l'un des jihadistes à Paris et un étranger en situation irrégulière de passage chez l'un des islamistes radicaux.
Garage. Tous ont néanmoins été maintenus en garde à vue terroriste cinq jours et cinq nuits. Le magistrat justifie cette mesure par «l'absence totale de coopération» des gardés à vue et l'apparition, mardi, de substances explosives dans le garage de Jérémie Bailly. A ses yeux, il s'agit du «démantèlement d'un groupe terroriste qui est probablement le plus dangereux mis au jou