Les neuf militants de Greenpeace qui s'étaient introduits par effraction dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) en décembre 2011 ont été condamnés jeudi à six mois de prison avec sursis par la cour d'appel de Reims. Le procureur avait requis le 20 janvier de quatre à six mois de prison avec sursis à l'encontre des six femmes et trois hommes, âgés de 22 à 60 ans, poursuivis pour «violation de domicile et locaux professionnels et dégradations en réunion».
Quatre d’entre eux, qui avaient refusé de se soumettre à des prélèvements ADN, ont été par ailleurs condamné à 800 euros d’amende.
«Ce sont des sanctions très lourdes et injustifiées au regard de la légitimité des faits qui ont permis de pointer les failles dans la sécurité des centrales nucléaires», a estimé Sophia Majnoni, porte-parole de Greenpeace. «Alors que nous attendons toujours les résultats de l'audit sur les risques d'intrusion dans les centrales, demandé par le gouvernement de l'époque à la suite de notre action, les magistrats, eux, condamnent nos militants», a-t-elle regretté. Selon l'association écologiste, les militants condamnés ont l'intention de se pourvoir en cassation.
En première instance, le 21 février 2012, aucun jugement n'avait été prononcé par l