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Libération

Fausse affaire d'espionnage : Renault a anticipé le suicide des cadres accusés

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Le constructeur automobile avait préparé des «éléments de langage» au cas où les trois cadres suspectés à tort en 2011 commettraient l'irréparable.
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publié le 12 octobre 2012 à 7h42

Renault avait anticipé un éventuel suicide ou tentative de suicide des cadres suspectés dans l'affaire de faux espionnage qui avait secoué le constructeur automobile en 2011, selon des informations divulguées vendredi par France Info et le Parisien/Aujourd'hui en France.

Selon ces médias, la direction de Renault avait anticipé l'éventualité de tels actes de désespoir des trois cadres, dont l’enquête révélera qu’ils avaient été accusés à tort, et rédigés à l’avance des communiqués.

Le Parisien publie un document, versé au dossier d'instruction de l'affaire par le juge Hervé Robert, qui fait état de communiqués à diffuser pour le cas où ces cadres mettraient ou tenteraient de mettre fin à leurs jours. Le document, exploité aussi par France info, fait état de deux options : la première est à utiliser si «l'un des cadres a tenté de mettre fin à ces jours», tandis que la seconde est à reprendre s'il «a mis fin à ses jours».

Utilisant les formules d'usage pour de tels drames, les deux communiqués sont similaires, à l'exception d'une phrase rajoutée dans l'option 2 selon laquelle l'entreprise ... «pense particulièrement à la famille de M. xxx».