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Libération

La Fnars lance l'alerte sur l'hébergement des sans-abri

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A l'approche de l'hiver, l'organisme estimé que les trois quarts des sans-abri demandant un hébergement au 115 n'obtiennent rien.
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publié le 12 octobre 2012 à 17h53

Trois sans-abri sur quatre ayant sollicité en septembre le 115 n'ont pas eu de proposition d'hébergement, alerte la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars), dénonçant «une situation très alarmante à la veille de l'hiver». La Fnars gère un baromètre de la demande du numéro d'hébergement d'urgence 115, portant sur 37 départements.

Pour le directeur général de la Fnars, Florent Gueguen, cette situation vient notamment du «déficit persistant de places d'hébergements d'urgence, dénoncé depuis plusieurs années par les associations».

Mais il évoque également «un effet "crise économique" très clair, notamment avec les expulsions locatives» et «un impact assez fort de flux migratoires, notamment avec l'arrivée de publics hors Union européenne, des saisonniers qui étaient plutôt en situation de migration sur les pays du sud de l'Europe, et qui, compte tenu de la crise dans ces pays, arrivent en France».

«On atteint des pics de déficits de places très inquiétants à la veille de l'hiver», dit-il, d'autant que de nombreux sans-abris, découragés par les temps d'attente pour obtenir un interlocuteur au 115 et par l'absence de propositions, n'appellent plus le numéro d'urgence et «deviennent invisibles». «La demande d'hébergement est donc très certainement supérieure», insiste Florent Gueguen.

«La demande de places est répartie entre familles et personnes isolées», mais le dispositif d'hébergeme