Après la douche, l’arc-en-ciel ? Refroidies mercredi par l’arbitrage du Premier ministre en faveur d’un projet de loi a minima sur le mariage (et l’adoption) pour tous, les associations homosexuelles ont poussé un «ouf» prudent vendredi : éjectée du texte gouvernemental, l’ouverture aux lesbiennes de l’assistance médicale à la procréation (AMP), annoncée par le candidat Hollande, fera l’objet d’un amendement. Telle est la promesse du chef de file des députés PS, Bruno Le Roux. Et chose promise, chose…
«C'est assez rassurant. Le gouvernement a fait un bout de chemin sur l'égalité (hétéros-homos), j'espère maintenant qu'on ira au bout avec le débat parlementaire», expose Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans). «Nous avions été déçus par l'arbitrage de Jean-Marc Ayrault. Cela nous posait un problème par rapport à la valeur d'une parole politique. Difficile de ne pas retrouver une promesse de campagne dans le projet du gouvernement», ajoute Denis Quinqueton, président de l'association proche du PS Homosexualités et socialisme, qui raille sur son site : «On avait dit engagement 31 [l'engagement de campagne sur le mariage et l'adoption pour tous, ndlr], pas 15,5.»
Belgique. Mais pourquoi l'accès à la procréation médicale assistée (en l'occurrence aux dons de gamètes pour les lesbiennes) est-elle si cruciale aux yeux des militants ? Parce qu'elle représente pour les homos l'une des clés pour devenir pare