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Libération

Les comptes et légendes de Marc Francelet

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Justice. L’entremetteur, journaliste et lobbyiste passe aujourd’hui en correctionnelle. Il est poursuivi pour escroquerie aux Assédic.
publié le 14 octobre 2012 à 21h06

Un sacré loustic comparait aujourd’hui en correctionnelle : Marc Francelet, journaliste, lobbyiste, arrangeur… Un entregent de tous les diables dans les domaines les plus variées (business, médias, people), toujours à la recherche d’un bon coup ou d’une bonne histoire.

La justice française sort les grands mots (escroquerie, faux) pour cerner le bonhomme, lequel ne se laisse pas si facilement enfermer. Elle lui reproche un mode de rémunération, car ses prestations ne sont pas de celles pouvant figurer sur une facture. «Je vis de prêts octroyés par mes amis, sans intérêt car j'exerce pour eux le métier de lobbyiste.» Les enquêteurs furent à deux doigts de s'étrangler : «Des prêts sans échéancier ni intérêt, pas déclarés et bien évidemment pas remboursés.» Francelet de leur rétorquer : «J'ai la chance d'avoir des amis fortunés que j'ai toujours remboursés, pas à date fixe, parfois avec un peu de retard.»

Ses «mécènes» historiques sont connus - Belmondo, Hechter, Hallyday, Roda-Gil… Tous lui ont un jour avancé de l'argent, aucun ne s'est plaint. Johnny est fâché avec Francelet (qui aurait fait fuiter dans l'Express son exil en Suisse), mais n'a rien à dire de leurs relations financières. Devant la PJ, le chanteur a sobrement résumé : «Il m'a demandé de l'argent sans me dire le motif précis, m'a remboursé en espèces quelques mois plus tard.» Rien d'illégal à ce stade, mais les flics n'en démordent pas, décrivant ainsi la méthod