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Libération
Récit

Cannabis : un an de déclarations contradictoires au PS

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Le loupé de Vincent Peillon sur la dépénalisation du cannabis ravive un débat qui divise les socialistes depuis la primaire de 2011.
L'usage du cannabis est actuellement passible en France d'un an d'emprisonnement. (Photo Martin Bernetti. AFP)
publié le 15 octobre 2012 à 17h04

Tout avait commencé avec le rapport du député PS Daniel Vaillant qui, pour pallier à l'échec de la politique en vigueur, proposait en juin 2011 de créer «une filière nationale du cannabis inspirée de celle du tabac». Cette proposition avait mis les futurs candidats à la primaire socialiste dans une position inconfortable, les obligeant à se prononcer sur le sujet. Et tous, à l'exception de Jean-Michel Baylet, avaient alors choisi la position de la fermeté.

Un front anticannabis pour la primaire

Extrait du débat opposant les candidats à la primaire sur la question du cannabis, le 15 septembre 2011 (jusqu'à 5'40).

Le soir du débat télévisé, le président du Parti radical de gauche s'est révélé bien seul en proposant un Etat qui commercialiserait lui-même le cannabis. La secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, n'a défendu que la dépénalisation de l'usage pour les consommateurs qui auraient «moins de 5 grammes dans la poche», Ségolène Royal s'est dite défavorable à une légalisation «tant qu'on n'a pas prouvé qu'on a mis tous les moyens pour démanteler les réseaux» de trafiquants, Arnaud Montebourg affirmant : «Je n'ai pas envie que nous soyons un pays où il est autorisé d'utiliser des drogues fussent-elles douces»,  et Manuel Valls : «Etre de gauche, c'est lutter contre tout