Des touristes photographient la très chic place Vendôme, à Paris, comme tous les jours. 10h32. Soudain, huit jeunes femmes du mouvement Femen se déshabillent. Elles se mettent à courir vers les portes du ministère de la Justice. Seulement entrouvertes, elles sont bien vite fermées par les trois ou quatre gardes en faction de l’administration pénitentiaire.
Les militantes s'accrochent aux barreaux des fenêtres et affichent sur leurs corps leurs slogans : «La justice me baise», «I'm a slut, rape me» («je suis une salope, violez-moi»), «Castration pour les violeurs». Ce lundi matin, elles sont venues seins nus protester contre le verdict dans l'affaire des viols collectifs de Fontenay-sous-Bois. Dix des quatorze accusés ont été acquittés lors de ce procès à huis clos, les autres ont été condamnés à des peines légères. Le parquet a fait appel.
Les Femen provoquent les hommes de l'administration pénitentiaire. Elles s'allongent par terre, jambes écartées, elles demandent à être violées, les gardes ne réagissent pas, ils s'écartent. Le mouvement féministe d'origine ukrainienne a récemment ouvert un camp d'entraînement international dans le XVIIIe arrondissement. C'est leur première actio