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Karachi : face au juge, Takieddine a décidé de se taire

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Karachi, une affaire d’Etatdossier
L'homme d'affaires doit être entendu par le juge Van Ruymbeke ce mardi après-midi, mais refuse désormais de répondre à ses questions.
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publié le 16 octobre 2012 à 15h11

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, de nouveau convoqué mardi par le juge Renaud van Ruymbeke dans le cadre du dossier Karachi, a annoncé qu'il ne répondrait plus aux questions du magistrat, dénonçant un «dérapage des investigations».

Ziad Takieddine, qui a plusieurs fois été mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, a précisé qu'il présenterait au juge cette nouvelle ligne de défense lors de sa nouvelle audition prévue mardi après-midi. «A compter de ce jour, j'ai décidé de ne plus répondre aux questions du juge d'instruction», indique-t-il dans un communiqué transmis à l'AFP par ses avocats, Mes Dominique Penin, Francis Vuillemin et Marcel Ceccaldi.

«Des enquêteurs cuirassés dans leurs convictions, un juge d'instruction aveuglé par son parti pris, un parquet complice sont à l'origine du dérapage des investigations dans des directions qui sont à l'opposé de la véritable affaire d'Etat que tout le monde semble vouloir ignorer alors qu'elle porte sur des détournements considérables de commissions à des fins politiques d'enrichissement personnel», poursuit-il.

Les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire travaillent sur l’hypothèse de commissions versées en marge de contrats d’armement, qui auraient donné lieu à des rétrocommissions pour financer la campagne d’Edouard Balladur en 1995.

Ziad Takieddine, notamment poursuivi pour recel d'abus de biens sociaux, accuse l'instruction d'être «aveugle»: «Le dossier contie