«Que les devoirs soient désormais faits à l’école et encadrés par les enseignants, c’est bien. Cela contribue à lutter contre les inégalités. Mais si le scénario retenu est la fin des cours à 15 h 30, la demi-heure suivante, consacrée à l’aide aux devoirs, et la dernière demi-heure étant à la charge des collectivités locales, nous avons beaucoup de questions.
«A Saint-Denis, nous avons des centres de loisirs quatre jours par semaine, de 16 h 30 à 19 heures, et toute la journée du mercredi. Faudra-t-il les ouvrir dès 16 heures ? Coup de chance, chez nous ils sont situés dans les écoles. Mais il faudra alors recruter des animateurs. D’accord, on économisera, car il n’y aura plus de centres le mercredi matin. Mais tous les enfants n’y vont pas. Or, en classe, tous les élèves sont présents - nous accueillons 14 000 élèves dans les écoles, avec une norme d’encadrement très stricte : 1 animateur pour 12 enfants. Et nous ne recrutons pas de vacataires mais des titulaires de la fonction publique territoriale.
«De plus, le mercredi, faudra-t-il prévoir la cantine et, dans ce cas, mobiliser nos "atsems" (personnel municipal dans les écoles) ? Si les maternelles vont en classe le mercredi matin, il faudra prévoir aussi des agents pour aider les enseignants. Si ces personnels sont avec les élèves, ils ne pourront pas faire les heures de ménage. Comment va-t-on compenser cela ? Tout cela suppose de revoir notre offre périscolaire et de refondre les plannings de nos agents. Tout cela a égal