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Analyse

Temps scolaire : Peillon à l’épreuve des détails

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Le ministre est pris en étau entre les enseignants et les collectivités locales qui ont peur de pâtir de la réforme.
publié le 18 octobre 2012 à 21h56
(mis à jour le 19 octobre 2012 à 13h21)

Passer d’une semaine de quatre jours à une de quatre jours et demi, en théorie, ça paraît simple. D’autant que l’on reviendrait ainsi à la situation existant avant 2008. Mais le diable est dans les détails. Et les discussions peuvent vite devenir infernales. Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, qui veut réformer les rythmes scolaires dès la rentrée 2013, est en train d’en faire la pénible expérience. Après les beaux discours de la concertation, célébrant la nécessaire refondation de l’école et les bienfaits du dialogue renoué, on est passé depuis lundi aux choses sérieuses. Le ministre a reçu coup sur coup les syndicats enseignants et les collectivités locales pour leur présenter ses propositions concrètes. Et la quasi-unanimité réalisée autour de grands principes - la priorité au primaire, des enseignants mieux formés… - a vite cédé la place aux intérêts brandis par les uns et les autres, souvent incompatibles ou franchement antagonistes.

Densité. Sur le sujet des rythmes scolaires, le plus débattu sans doute parce qu'il concerne des millions de familles, Vincent Peillon se retrouve ainsi pris en étau. Pour simplifier, les enseignants ne veulent pas être les perdants de la réforme. Depuis 2008, ils ne viennent plus que quatre jours par semaine à l'école, à raison de six heures de cours quotidiennes - les enfants français ont ainsi les journées les plus denses d'Europe -, auxquelles s'ajoutent deux heures d'aide en petits groupes réparties dans la sem