Pour la première fois un témoin interrogé dans l'enquête sur l'affaire Karachi a nommément cité sur PV le nom de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur comme destinataire de rétrocommissions liées à des contrats d'armement, a indiqué jeudi une source proche de l'enquête, confirmant une information de Paris-Match.
Proche de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, mis en examen dans ce dossier, avait ouvert, le 2 mai 1995, un compte et un coffre-fort en Suisse, à la banque Safdie, à Genève, selon l’hebdomadaire.
«Thierry avait gardé de l'argent en Suisse sur ce compte et ce coffre pour Nicolas Bazire et aussi pour Edouard Balladur. C'est ce que Thierry m'avait dit à l'époque, qu'il allait chercher en Suisse de l'argent de Bazire et de Balladur», a déclaré le 25 juillet aux enquêteurs, Hélène de Yougoslavie, ex-épouse de Thierry Gaubert, selon un extrait de PV d'audition publié par Paris-Match. Une source proche de l'enquête a confirmé la teneur de ce PV.
Selon Hélène de Yougoslavie, «Nicolas Bazire et Edouard Balladur ne voulaient pas savoir les modalités pratiques mais simplement récupérer l'argent». «Une partie de l'argent était prévue pour Edouard Balladur. C'est Bazire qui récupérait l'argent de Balladur et était chargé de le lui remettre», a-t-elle ajouté.
Lors de ses premières auditions, fin 2011, Hélène de Yougoslavie avait déjà accusé Thierry Gaubert et l'homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine de se rendre en Suisse pour y récupérer des