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Décryptage

Hébergement des sans-logis : les associations dénoncent le plan Duflot

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La ministre a promis 18 000 nouvelles places d'urgence pour l'hiver, et 5 000 places d'hébergement pérennes sur cinq ans. Un plan jugé peu ambitieux.
Un SDF à Paris, le 18 mai 2012. Selon l'INSEE, la France comptait 133 000 sans abris en 2011. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 19 octobre 2012 à 20h51

Mettre fin à la gestion saisonnière du problème de l'hébergement et s'occuper du sort des sans-abris au-delà de l'hiver: voilà l'objectif affiché par la ministre du logement Cécile Duflot, lors de la présentation de son plan d'urgence pour l'hébergement des sans-abris jeudi 18 octobre.

En visite dans un centre d’hébergement à Lyon, la ministre a promis une rupture avec les politiques des gouvernements précédents, promettant la création de 5 000 places d’hébergement pérennes en cinq ans, et 10 000 places de «logements accompagnés». En plus, Duflot a annoncé que 18 000 places d'urgence supplémentaires seront mobilisables dès le 1er novembre. Des annonces accueillies avec beaucoup de scepticisme par le milieu associatif.

L’épineuse question de l’hébergement durable

La question de l'hébergement des sans-abris est récurrente, alors que les associations pointent la pénurie de logements accessibles en France. Et le temps que ces logements soient construits, le principal problème reste le manque de structures d'hébergement pérenne pour les sans-domicile : selon un rapport de l'Assemblée nationale daté de janvier, il existait l'an dernier plus de 80 000 places d'hébergement «pérenne» pour les 133 000 sans-abri recensés par l'INSEE.

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