Le feuilleton Sciences Po s’accélère. Le 30 octobre, on devrait connaître le nom du successeur de Richard Descoings à la tête de l'école parisienne. La nouvelle, diffusée en fin de matinée lundi, a relancé les rumeurs sur la volonté des deux hommes-clé de cette succession – le banquier Michel Pébereau et l'économiste Jean-Claude Casanova – de nommer Hervé Crès, administrateur provisoire et numéro deux sous Descoings, quitte à forcer la main de l’Etat. Pour de nombreux observateurs, avec cette annonce, les jeux sont faits.
Outre Hervé Crès, il reste trois candidats dans la course : Dominique Reynié, professeur à Sciences Po, Jean-Michel Blanquer, le directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Education, et Gilles Andréani, conseiller à la Cour des comptes.
Le 29 octobre, le conseil d’administration de la Fondation nationale des Sciences Politiques (FNSP), qui gère Sciences Po, nommera l’administrateur. Puis le 30, le conseil de direction de l’IEP (Institut d'études politiques, le nom officiel de Sciences Po Paris) désignera le directeur. Les deux postes sont assumés traditionnellement par la même personne – Richard Descoings avait ainsi les deux casquettes.
Sur le papier, la décision finale appartient à l’Etat puisque c’est l’Elysée qui nomme par décret le directeur de l’IEP de Paris sur proposition de ses instances dirigeantes. En pratique, il a toujours suivi le nom qui lui était soumis.
La fin des «privilèges»?
Mais il pourrait cette fois faire un peu traîner les choses. L’Etat veut