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Affaire Merah : un rapport pointe les «défaillances» de la DCRI

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L'affaire Merahdossier
Ce «retour d'expérience» rendu public aujourd'hui dénonce notamment les faiblesses des services de police dans la «phase d'évaluation».
publié le 23 octobre 2012 à 13h31

Le ministre de l'intérieur Manuel Valls a rendu public aujourd'hui le rapport sur les «dysfonctionnements passés» des services de police apparus dans l'affaire de Mohamed Merah qui, bien que repéré dès 2006 et surveillé en 2011 par la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse a réussi à aller s'entraîner au jhad au Pakistan et à tuer sept personnes en Midi-Pyrénées au mois de mars dernier: trois militaires, trois enfants et un adulte de confession juive.

Ce rapport de dix-sept pages (voir ci-dessous) élaboré par l'inspecteur général Jérôme Leonnet et le contrôleur général Guy Desprats constate «plusieurs défaillances objectives» qui «tiennent plutôt à la conjontion d'omissions et d'erreurs d'appréciation, à des problèmes de pilotage et d'organisation des services et à des cloisonnements encore très présents entre renseignement intérieur, police judiciaire et sécurité publique».

Le document pointe notamment les faiblesses de la DCRI dans «la phase d'évaluation» de Mohamed Merah à l'issue de surveillances physiques et «techniques» (écoutes et caméra) tout au long du premier semestre 2011. Son «profil islamiste», «son comportement extrêmement méfiant et sa radicalité potentielle» étant mis en lumière, la «détection» de Mohamed Merah comme jihadiste potentiel par les agents de la DCRI est «donc avérée». Il n'empêche que «la phase d'évaluation qui s'ouvre ensuite est marquée par une