Alors que l'affaire dite Romina était démantelée fin septembre par des policiers des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne, un autre dossier d'ampleur, cette fois piloté par le parquet de Paris et la brigade de protection des mineurs, a permis de démanteler un réseau qui exploitait des mineurs roms roumains en les obligeant à voler, essentiellement des portables, le plus souvent dans le métro parisien. Les chefs de mise en examen montrent la gravité des faits : «traite des êtres humains en bande organisée», «vols et recel en bande organisée», «provocation directe de mineurs à la commission habituelle de crimes.»
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C'est depuis des mois une scène habituelle dans les rues de la capitale : deux ou trois gamines roms s'approchent d'une terrasse de café, y déposent quelques formulaires pour une pétition en faveur d'une soi-disant association caritative, pendant que les clients se ruent sur les sacs à mains et leurs portables. Mais souvent les enfants ne repartent pas bredouilles et un ou deux téléphones manquent sur les tables, «barbotés» grâce à la prodigieuse habileté des chapardeuses. «Ce type de larcin par de jeunes Roms concerne la moitié des appels reçus par le parquet d