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Libération
Enquête

Ces mineurs roms maltraités pour voler

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Roms : la gauche face à ses contradictionsdossier
Le démantèlement récent d'un réseau francilien de vol de portables témoigne de la violence de l'exploitation des jeunes.
Les vols de portables étaient notamment commis dans le métro. (Photo Reuters.)
publié le 23 octobre 2012 à 15h24

Alors que l'affaire dite Romina était démantelée fin septembre par des policiers des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne, un autre dossier d'ampleur, cette fois piloté par le parquet de Paris et la brigade de protection des mineurs, a permis de démanteler un réseau qui exploitait des mineurs roms roumains en les obligeant à voler, essentiellement des portables, le plus souvent dans le métro parisien. Les chefs de mise en examen montrent la gravité des faits : «traite des êtres humains en bande organisée», «vols et recel en bande organisée», «provocation directe de mineurs à la commission habituelle de crimes.»

C'est depuis des mois une scène habituelle dans les rues de la capitale : deux ou trois gamines roms s'approchent d'une terrasse de café, y déposent quelques formulaires pour une pétition en faveur d'une soi-disant association caritative, pendant que les clients se ruent sur les sacs à mains et leurs portables. Mais souvent les enfants ne repartent pas bredouilles et un ou deux téléphones manquent sur les tables, «barbotés» grâce à la prodigieuse habileté des chapardeuses. «Ce type de larcin par de jeunes Roms concerne la moitié des appels reçus par le parquet d