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Naturalisations : Copé pas comprendre

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Contrairement à ce que répète l'UMP, il n’est pas question d’abandonner l’exigence de maîtrise de la langue française dans les critères.
Jean-François Copé. (Dessin Alain Brillon.)
publié le 23 octobre 2012 à 19h07

«Manuel Valls va maintenant assouplir les critères de naturalisation. Désormais, pour devenir français, on n’aura même plus besoin d’avoir un test de connaissance de la langue française.»

Jean-François Copé, samedi sur France 2

INTOX

En voilà, une jolie attaque groupée. Depuis deux semaines, les responsables de l'UMP dénoncent la volonté du gouvernement d'assouplir les critères de naturalisation, et surtout l'abandon de celui de maîtrise de la langue française. Le 10 octobre, Nadine Morano y voyait le symptôme d'une nation qui ne va pas bien : «Dans les critères de naturalisation que M. Valls veut mettre en place pour naturaliser à tour de bras, il n'y a plus maintenant une exigence de parler correctement le français. Ce n'est pas un pays qui marche bien.» Une semaine plus tard, Christian Estrosi ironisait : «Les critères de naturalisation sont : ne pas parler français, ne pas avoir de ressources.» Samedi, c'était au tour de Jean-François Copé, sur France 2 : «Manuel Valls va maintenant assouplir les critères de naturalisation. Désormais, pour devenir français, on n'aura même plus besoin d'avoir un test de connaissance de la langue française.»

DESINTOX

Ce n'est pas parce que les mêmes arguments sont répétés à l'envi qu'ils sont exacts. Il est vrai que Manuel Valls a annoncé très tôt après son arrivée sa volonté de redresser à la hausse la courbe des naturalisations qui a plongé ces deux